words :: Maxime Bilodeau. Click here or scroll down for French-language text.
Coffee is the heart and soul of any self-respecting bike ride. With steaming cups of hot coffee in hands, the group waits for that one person who is always five minutes late. At the end of the ride, the group gathers around more cups of Joe to reminiscence about the feats they accomplished, and eagerly make plans for the next #coffeeride.

That’s how rituals are created among road warriors: over an espresso or macchiato, but never a latte (as stipulated in rule 56 of the Guardians of Cycling Etiquette Handbook).
The psychostimulant properties of coffee are, in fact, real. In moderation, caffeine can boost your energy and performance levels by an average of three per cent. However, this isn’t the main reason why people from all over the world are so enamoured with this bitter brown liquid. This love story dates back to the last century, in the homeland of Bartali, Coppi and Pantani. “In Italy, coffee has always been a central feature of social gatherings. The tifosi meet at the café to catch up with each other, but also to interact with the community,” explains Guillaume Drouin-Garneau, co-founder of Le Club Espresso Bar, a cycling café located on Plateau-Mont-Royal.
The cyclist knows a lot about this concept, which has spread like wildfire throughout most of Quebec in recent years.

There are now about 15 of these kinds of cafés in Saint-Félicien, Lévis and Sainte-Adèle. It was after visiting similar establishments in Nice, Mallorca and elsewhere throughout Europe that Drouin-Garneau decided to open his own café in 2017.
Ever since it opened, Le Club Espresso Bar has attracted all sorts of cyclists, including professional riders from the World Tour who make their pilgrimage during the Grand Prix Cycliste de Montréal. Despite this, 80 per cent of the café’s sales come from non-cyclists. This is an important, even fundamental detail.
“Above anything else, we see ourselves as a gateway to the world of cycling. We want to pique the interest of people who know nothing about the sport,” says the young businessman. The rest is history. The regularly scheduled caffeine-enhanced bike rides that start at Le Club Espresso Bar attract a fair share of beginners. One day, they may or may not decide to show up with their very own fancy bike.

In the end, it doesn’t really matter. The peloton welcomes anyone as they are, carries them with its energy, and begins their initiation into the subtle art of cycling. And there you have it. Coffee-drinkers turned cyclists.
Le café est l’alpha et l’oméga de toute sortie de vélo qui se respecte. C’est avec une tasse fumante de ce précieux nectar à la main que le groupe attend Pierre, Jean, Jacques, celui qui accuse toujours cinq minutes de retard. Au bout de la chevauchée, lorsque les cartouches auront été brûlées, c’est aussi devant ladite infusion que chacun ressasse ses faits d’armes, dessine les contours de sa propre légende et rêve à loisir à la prochaine #coffeeride. Ainsi naissent et se cimentent les rituels chez les bouffeurs de bitume : autour d’un espresso ou d’un macchiato – mais pas d’un latte, comme le veut la règle 56 des Velominati, les « gardiens de l’étiquette cycliste ».
Les propriétés psychostimulantes du café ont beau être réelles – à dose modérée, la caféine améliore la puissance de 3 % en moyenne –, elles n’en demeurent pas moins secondaires dans l’histoire d’amour entre la petite reine et la boisson chaude la plus consommée au monde. L’idylle remonterait de fait à des temps immémoriaux, quelque part sur la péninsule, la patrie de Bartali, Coppi et Pantani. « En Italie, le café est depuis toujours un lieu de socialisation. Les tifosi s’y retrouvent pour échanger entre eux, mais aussi avec la communauté en général », explique Guillaume Drouin-Garneau, cofondateur du Club Espresso Bar, un café-vélo situé sur le Plateau-Mont-Royal.
Le cycliste en connaît tout un rayon sur ce concept, qui a essaimé partout au Québec dans les dernières années – on en retrouve désormais une quinzaine, aussi bien à Saint-Félicien que Lévis, en passant par Sainte-Adèle. C’est après avoir fréquenté de pareils estaminets à Nice, Majorque et ailleurs en Europe qu’il a eu l’idée d’ouvrir le sien en 2017. L’adresse est depuis devenue le point de chute de bien des rouleurs, y compris des coureurs professionnels du World Tour qui y viennent en pèlerinage à l’occasion du Grand Prix cycliste de Montréal. Malgré tout, son chiffre d’affaires provient à 80 % de non-cyclistes. Un détail important, fondamental même.
« On se voit avant tout comme une porte d’entrée dans l’univers du vélo. Notre espoir est de piquer l’intérêt du quidam qui ne connaît strictement rien au sport », avoue le jeune homme d’affaires. La suite de l’histoire est bien connue. Les sorties caféinées qui s’élancent du Club Espresso Bar sur une base régulière piquent l’intérêt du néophyte. Un beau jour, il s’y présente au guidon de sa bicyclette dernier cri, ou non. Cela importe peu ; le peloton l’accueille comme il est en son sein, le transporte par son énergie, entame sa conversion à l’art subtil de s’exprimer par la pédale. Dès lors, rien n’est déjà plus pareil. Le buveur de café est devenu cycliste.